Office National de l'Huile
Bulletin de veille et d'information de l'Office National de l'Huile

27déc 2017

L’huile d’olive, «l’or vert» de la Tunisie

Par Laurent Filippi | Publié le 25/12/2017 à 09H50

 

En 2017, la Tunisie a vu sa production d’huile d’olive progresser de 160%. Un record. Le pays conserve ainsi sa seconde place mondiale derrière l’Espagne. Mais la Tunisie veut aller encore plus loin et se tourne vers de nouveaux outils technologiques et la production bio, des atouts majeurs pour l’économie du pays.

Photos de Zoubeir Souissi dans une oliveraie de Sidi Thabet et une usine de Beni Hassen.  

 

 
  • En octobre 2017
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    En octobre 2017,

    le ministre de l’Agriculture tunisien, Samir Taïeb, a créé la polémique en déclarant: «L’huile d’olive ne fait pas partie de nos traditions culinaires». Pourtant, s’il n’avait pas tout à fait raison, il n’avait pas tout à fait tort. Par rapport aux autres grands pays producteurs comme la Grèce, l’Espagne ou l’Italie, où la consommation moyenne annuelle par habitant est de 10 kilos, en Tunisie, elle n’est que de 3,7 kilos. «En effet, selon le Conseil Oléicole International (COI), les Tunisiens ne consommeraient que 1% de la production mondiale», indique le site Business News. La Tunisie se place loin derrière l’Italie et l’Espagne qui consomment, à elles deux, près de 45% de la production mondiale. © Zoubeir Souissi / REUTERS

  • La culture l’olivier sur sol tunisien remonte au VIIIe siècle avant J.-C.
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    La culture de l’olivier sur le sol tunisien remonte au VIIIe siècle avant J.-C.

    C’est grâce à cet arbre, qui peut vivre très longtemps (le plus vieil olivier du pays à Echraf au nord du pays a 2.500 ans), que le sud du pays a pu se développer. Phéniciens, Grecs, et Romains... utilisaient déjà ce précieux fruit dont l’huile servait à des préparations culinaires, cosmétiques ou médicales, précise le site Tunisian olive oil. Deuxième producteur mondial, il n’est plus rare aujourd’hui de voir son «or vert» remporter des prix dans des grandes compétitions internationales. En 2017, deux huiles d’olive tunisiennes, «Olivko» et «Triomphe de Tuccabor», ont eu des médailles d’or à New York et à Londres.© Zoubeir Souissi / REUTERS

  • «La production d'huile d'olive est exceptionnelle
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    «La production d'huile d'olive est exceptionnelle,

    et va varier entre 260 et 280.000 tonnes contre 100.000 tonnes lors de la saison 2016-2017 et 140.000 en 2015-2016», selon Chokri Bayoudh, le président de l’Office National de l'huile (ONH). «Les revenus de l'exportation d'huile, dont l'ONH estime qu'ils devraient dépasser les deux milliards de dinars (environ 700 millions d'euros), sont essentiels pour l'économie tunisienne, actuellement en difficulté», peut-on lire sur le blog Tunisie de Géopolis Afrique. Quelque 80% de la production tunisienne est destinée à être exporté en priorité vers l’Union Européenne suivi des Etats-Unis et dans une moindre mesure vers les nouveaux marchés: Russie, Inde, Japon et Afrique.© Zoubeir Souissi / REUTERS

  • «Sur dix dernières années
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    «Sur les dix dernières années,

    la filière oléicole tunisienne a été l'une des plus importantes ressources en devises du pays», souligne le ministre tunisien de l'Agriculture, cité par La Tribune Afrique. Selon lui, «la moyenne annuelle des exportations de cette dernière décennie atteint les 145.000 tonnes d'huile, avec des recettes de l'ordre de 850 millions de dinars (l'équivalent de quelque 350 millions de dollars).» Et pour l’année 2017, l'ONH estime que les revenus des exportations d'huile d’olive, devraient dépasser deux milliards de dinars, soit 700 millions d'euros.  © Zoubeir Souissi / REUTERS

  • Mais pays ne veut pas en rester là.
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    Mais le pays ne veut pas en rester là.

    Aujourd’hui, le pays «dispose de 88 millions de plants d’oliviers sur une superficie de 1,8 million hectares et environ 20.000 hectares d’oliviers sont plantés chaque année», précise le HuffPost Maghreb. Les autorités tunisiennes promettent que dans les cinq prochaines années, un million d’oliviers seront plantés chaque année. En 2020, la Tunisie aura ainsi dépassé les 100 millions de plants d’oliviers. © Zoubeir Souissi / REUTERS

  • Le recours à l’innovation à technologie
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    Le recours à l’innovation et à la technologie

    (outils connectés, irrigation souterraine en goutte-à-goutte…) est un défi que le pays veut relever. Transformer ce secteur est une priorité pour «cette industrie qui pèse de tout son poids sur la balance commerciale du pays», selon l’hebdomadaire anglophone «The Financial». D’autre part, le pays se tourne, depuis quelques années, de plus en plus vers l’agriculture biologique. Il en produit trois fois plus en vue de répondre à un marché en pleine croissance et l’ONH réfléchit à la mise en place d’un label tunisien. © Zoubeir Souissi / REUTERS

  • Le bio est gage bonne qualité
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    Le bio est un gage de bonne qualité

    et permet d’augmenter grandement la production car, selon «Jeune Afrique», «le renouvellement des oliviers est la dernière piste avancée. Sans apport d’engrais chimiques (95% des oliviers tunisiens sont cultivés traditionnellement ou sans traitement chimique, NDLR), les oliviers ne produisent, à plein rendement, qu’une année sur deux. Mais dans les régions du Sud, au Sahel et aux alentours de Sfax, où les cultures sont les plus importantes, certains arbres ne délivrent des fruits qu’une année sur quatre, voire sur cinq. Une politique d’arrachage et de replantage est à l’étude.» © Zoubeir Souissi / REUTERS

  • «Pendant plusieurs années
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    «Pendant plusieurs années,

    la Tunisie a bradé son huile en vrac aux grands industriels internationaux, mais avec le bio en bouteille, le gouvernement a une carte à jouer. «Nous, ce que l’on veut montrer, c’est que la Tunisie est un pays du bio. Cette image peut être très intéressante car ce n’est pas de la concurrence, ce ne sont pas des produits. C’est un modèle, le modèle que nous voulons lancer à l’international», déclare Samia Maamer, porte-parole au ministère de l’Agriculture sur France 24. En quinze ans, la valeur des exports biologiques tunisiens est passée de 2 millions à 200.000 millions d’euros. Ce mode de production écologique devrait jouer un rôle important contre le déficit commercial du pays.© Zoubeir Souissi / REUTERS

 


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