Office National de l'Huile
Bulletin de veille et d'information de l'Office National de l'Huile

21mars 2019

Huile d’olive: Oublier les marchés traditionnels pour en conquérir d’autres

Le positionnement de l’huile d’olive à l’échelle nationale et internationale et les aspects à développer dans le cadre de la promotion de l’exportation de ce produit, ont été au cœur du séminaire organisé ce mardi 19 mars 2019 à Tunis par le conseil des chambres mixtes  sous le thème "L’huile d’olive: enjeux et défis" .

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L’huile d’olive, un fort potentiel presque inexploité
Dans son allocution, Naceur Hidoussi, Président du Conseil des Chambres Mixtes de Tunisie, a considéré que ce séminaire constitue l’occasion par excellence pour faire le point sur les perspectives de ce secteur.
Pour sa part, le chef du cabinet du ministère de l’agriculture, de la pêche et des ressources hydrauliques, Boubaker Karray a mis l’accent sur le grand potentiel dont dispose ce secteur, ajoutant que le ministère de l’agriculture est disposé à apporter un soutien particulier aux professionnels de cette filière dont particulièrement les exportateurs en vue de les encourager à conquérir de nouveaux marchés à travers le monde. Il a dans ce contexte fait savoir que plusieurs exportateurs tunisiens de l’huile d’olive ont réussi à accéder à de nouveaux marchés tels que le Japon et la Russie.
Boubaker Karray a considéré qu’une vision stratégique s’impose en vue d’améliorer la réalité de ce secteur. « Il faut s’unir autour d’une vision stratégique en vue d’améliorer la promotion de l’huile d’olive tunisienne. Il faut opter pour le marketing agressif pour conquérir de nouveaux marchés. Toutes les parties prenantes sont appelées à fournir les efforts nécessaires pour aller de l’avant et relever les défis du futur » a-t-il lancé.
Pour sa part, Mohsen Boujbel, Président de la Chambre Tuniso-Espagnole de Commerce et d’Industrie (CTECI) s’est félicité de la transformation qu’a connue la filière grâce particulièrement à l’intervention et  aux efforts du secteur privé.
« Il y a 25 ans, le gouvernement a eu le courage de faire des réformes structurelles ayant donné la possibilité au secteur privé d’intervenir particulièrement au niveau des nouvelles techniques de l’oléiculture, chose qui a donné lieu à la transformation du secteur. Les exportateurs tunisiens ont sillonné le monde pour promouvoir l’huile d’olive nationale. Nous sommes aujourd’hui présent dans des dizaines de pays à travers le monde.  Il est vrai qu’en est relativement en retard par rapport à d’autres pays et aux potentiels qu’offre ce secteur, mais heureusement qu’on l’a compris. Il est grand temps de libérer notre économie, nous n’avons plus le choix » a-t-il affirmé.
Mourad Fradi, Président de la Chambre Tuniso-Italienne de Commerce et d’Industrie (CTiCI), a quant à lui mis l’accent sur la nécessité de développer une nouvelle stratégie de communication et de marketing pour pouvoir pénétrer les marchés les plus demandeurs de l’huile d’olive dont particulièrement le marché italien qui importe annuellement 50% de ses besoins.

Un problème de Marketing 
De son coté, Abdellatif Ghedira, directeur exécutif du conseil oléicole international, a rappelé les efforts fournis par les pays membres du COI dont particulièrement la Tunisie et le Liban pour l’officialisation de la journée mondiale de l’huile d’olivier qui est désormais célébrée tous les ans, simultanément dans tous les pays membres du COI.
Il a dans ce contexte considéré que le secteur de l’huile d’olive en Tunisie dispose d’un important potentiel, indiquant qu’il faut travailler davantage sur la qualité. Il a donc rappelé que la Tunisie est le deuxième pays au monde après l’Espagne en terme du nombre des laboratoires d’analyse de la qualité de l’huile d’olive, considérant que ceci n’est qu’une preuve de l’intérêt que portent les autorités de tutelle à l’image et à la qualité de ce produit prestigieux.
Par ailleurs, il a appelé à travailler davantage sur le coté promotionnel, rappelant que de nouveaux marchés sont à conquérir dont particulièrement les marchés japonais et chinois. « En Chine et au Japon, on s’intéresse de plus en plus à l’huile d’olive en tant que produit de bien être… Sans oublier le marché américain, qui est le premier marché importateur d’huile d’olive » a-t-il souligné.
A noter que la plupart des intervenants dans le cadre de ce séminaire, ont évoqué les problématiques liées à la promotion des exportations de l’huile d’olive considérant que l’exportation de l’huile d’olive conditionnée vers les pays européens n’est plus possible, étant donné que l’UE est le premier producteur d’Huile d’olive au monde.
Les professionnels du secteur ont également appelé à la nécessité de libérer la circulation de l’huile d’olive à travers le monde, considérant que ce produit devrait devenir accessible à tous les peuples de la planète étant donné qu’il s’agit également d’un médicament et non uniquement d’un produit alimentaire. « L’huile d’olive n’est pas uniquement un aliment, mais un médicament. On doit garantir le droit des peuples à accéder à ce produit et donc garantir sa libre circulation dans tous les pays. La seule condition devrait être la qualité » a affirmé Abdessalam Loued, CEO huilerie Loued.

Source: www.realites.com.tn


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